Sarah Connell et Loïc Perizzolo avaient ce matin rendez vous avec la médecine du sport de l’Hôpital de La Tour pour un test effort avec détermination des niveaux de PMA et de VO2 max. Une première pour Sarah qui reconnaissait une certaine appréhension. Pour Loïc, davantage habitué à des efforts de hautes intensités, il s’agissait de se resituer avec des valeurs objectives en ce début de saison.

Après avoir assisté à celui de Jonathan Ruga voilà plusieurs semaines (voir l’article), je dois avouer que le protocole de test est ici parfaitement rôdé, la seule différence entre deux athlète réside dans la détermination du seuil d’effort de départ afin que le test, avec sa succession de paliers, ne dure pas plus de 20′, soit 6 ou 7 paliers. En dehors de cela, tout est identique.

Avant de procéder aux mesures concrètes, chaque athlète est informé qu’il lui sera présenté avant la fin de chaque palier un document (en fait une échelle de Borg, ici de 6 à 20) lui permettant d’indiquer le degré d’effort perçu. Si pour Sarah, son premier palier d’effort a été défini à 100 watts, celui de Loïc sera lui défini à 190 watts. Ensuite, de 30 watts en 30 watts, par tranches de 3′, chacun ira au bout de lui-même.

La difficulté pour le physiologiste et l’athlète réside dans la gestion du dernier palier. Il s’agit d’un moment particulièrement critique. Alors que l’effort est extrême, l’athlète doit maintenir un effort stable et une coordination (gestuelle, rythme de pédalage) adéquate. Le challenge, c’est d’aller au terme des trois minutes, une période qui peut prendre des allures d’éternité. Ensuite, l’athlète va-t-il accepter un nouveau palier de 30 watts. Proche de la VO2 max, une inflexion de la courbe de consommation d’oxygène est systématiquement constatée puis celle-ci chute face au désordre respiratoire à ce degré d’effort. Un moment où le physiologiste est particulièrement attentif et où généralement l’athlète jette l’éponge, mettant du même coup un terme à l’exercice.

Indique-moi ta VO2 Max, je te dirai qui tu es !

Un tel exercice est bien évidemment représentatif de la capacité athlétique d’un sportif d’endurance (souvent appelée « cylindrée du moteur »). Mais au delà des seuls seuils maximum de performance, l’utilité d’un tel examen physiologique réside dans certains constats et recommandations. A cet égard, Philippe Marchand n’a pas été avare de bon conseils tant pour Sarah que pour Loïc. Améliorer l’utilisation des filières énergétiques, notamment en sollicitant davantage la consommation des graisses (lipides) au dépend de l’oxydation des glucides par des entrainements adéquats. But, une meilleure récupération et mieux profiter de la surcompensation liée aux entrainements. Un recommandation qui s’adressera aux deux mais plus particulièrement à Loïc.

La mesure par échanges gazeux (VCO2 et VO2) et le rapport qui en découle servent non seulement à ce premier constat, il sert également à déterminer le seuil anaérobie et notamment à quel pourcentage celui-ci se situe par rapport à la PMA. Un pourcentage qui est généralement égal ou supérieur à 85% pour des athlètes entrainés et qui peut lui aussi être amélioré pour une plus grande résistance aux efforts intenses grâce à des entraînements adaptés. A cela s’ajouteront encore d’autres valeurs, plus spécifiques ou plus personnelles, telles que mensurations corporelles, masse grasse, consommation calorique du métabolisme de base.

Avoir conscience de son potentiel, avoir connaissance de ses faiblesses et comment travailler pour les réduire. Tels sont les principaux enseignements avec lesquels Sarah et Loïc sont partis.

W.

 

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