Témoignage de Kevin Boscardin sur sa 2e participation au Grand Raid (Hérémence – Grimentz, 68 km)

Déjeuner, échauffement, froid matinal… Ligne de départ un quart d’heure avant et comme d’habitude déjà pleine ! Essayé de se frayer une place jusqu’au milieu. J’ai certainement perdu quelques rangs en ne partant pas tout devant.

Une première montée tranquille au train sans dépasser le seuil, ce qui n’est pas facile avec l’adrénaline du début de course. Vraisemblablement là où je perds le plus de temps avec le Pas-de-Lona, mais au moins je ne me suis pas « grillé » d’entrée.

Le premier ravito arrive très vite, au pied de la montée du Mandelon. Une première vraie montée où je me sens pousser des ailes. Je dépasse un maximum de monde, mais arrivé en haut je suis déçu car je passe dans le même temps que l’année passée. Néanmoins, grâce aux places gagnées durant l’ascension, le passage technique du Mandelon se déroule sans souci et sans bouchon !

Ensuite place à la descente sur Evolène, tout se passe bien. A Evolène se trouve le sprint Garmin de 200 m. L’année passée j’avais fait l’erreur de le faire à bloc et j’en suis sorti « grillé » affectant ma performance lors de la montée vers Eison. Autant dire que je n’ai pas fait la même erreur cette année.

Le passage dans la forêt à la sortie d’Eison est vraiment très beau. C’est le moment où je commence à rattraper ceux qui sont partis d’Evolène ! Après, place à la longue montée jusqu’à l’A Vieille où je me fais plaisir à reprendre les troupeaux d’Evolène. A l’A Vieille, premier arrêt forcé à un ravito. Pas de gourdes prêtes avec de l’isostar, alors j’en profite pour avaler mon avant dernier gel. Je m’étais fixé d’en garder un dernier pour la dernière descente.

Monter le Pas-de-Lona, ma plus grosse hantise ! Mais cette année je limite la casse en ne partant pas trop fort et en ayant trouvé la bonne technique de portage. C’est toujours un plaisir le public présent pour les encouragements. Je finis en courant, en voyant que j’ai dix bonnes minutes d’avance et je file sans un regard sur le ravito.

Place désormais à la petite descente et la dernière bosse que, comparé à la plupart des coureurs,  j’apprécie beaucoup. J’en profite pour dépasser encore 2 à 3 concurrents partis comme moi d’Hérémence.

Maintenant, c’est full gaz jusqu’à Grimentz, mais au barrage de Moiry, je constate une crevaison à l’avant et je finis quasiment sur la jante, mais avec tout de même le 8ème temps de la descente ! Relâchement coupable, je me fait une grosse frayeur dans le dernier virage et j’évite la chute de justesse.

Je termine un peu déçu avec un chrono de 4h55 soit 5′ de mieux que mon ancien chrono. Mais après consultation des résultats, ça me place à une belle 12ème place chez les Hommes au terme des 68 km de cette édition 2013 de Hérémence – Grimentz.

Sachant que je perds du temps au départ et dans la dernière descente, j’estime avoir une bonne marge de progression ! Vivement 2014 avec 2 à 3 mois d’entrainement en plus !

Kevin

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